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Lycée à Rennes. [Photo d'illustration]
À Rennes, le directeur d'une école a reçu des menaces de mort de la part du père d'une élève, après avoir refusé de transférer l'écolière dans une autre classe pour des raisons personnelles. Plus d'un mois plus tard, le rectorat a signalé l'incident au procureur, et le directeur a porté plainte.
Le directeur et enseignant d'une école maternelle à Rennes a reçu des menaces de mort de la part du père d'une de ses élèves, a rapporté la chaîne BFMTV le 20 novembre. L'incident s'est produit le 10 octobre et depuis, l'intéressé est en arrêt maladie.
Le père a demandé au directeur de l'école de transférer sa fille dans une autre classe afin qu'elle soit enseignée par une femme, invoquant des raisons personnelles. Il s'opposait notamment à ce qu'un homme accompagne sa fille aux toilettes, a déclaré à BFMTV une source au sein de l'administration régionale de l'éducation. Le directeur a refusé de transférer la fille dans une autre classe, invoquant le règlement de l'école, après quoi une dispute a éclaté et le parent a proféré des menaces de mort.
« Une demande de cette nature n'a pas sa place à l'école », a déclaré à BFMTV le ministre de l'Éducation nationale Édouard Geffray, ajoutant : « L'école, ce n'est pas le supermarché des revendications individuelles ».
Le rectorat a apporté son soutien à l'enseignant affirmant que « l'autorité éducative ne cède à aucune forme de pression ». L'institution a effectué un signalement au procureur et a accordé la « protection fonctionnelle » au directeur. Le ministre de l'Éducation a déclaré avoir demandé au rectorat de « porter plainte au nom de l'institution », ce que le directeur a lui-même fait.
Une grève en soutien au directeur prévue le 21 novembre
Après la révélation de l'incident, le corps enseignant de l'école a décidé d'organiser une grève le 21 novembre afin de soutenir leur collègue. Une banderole en soutien au directeur a déjà été déployée à l'entrée de l'établissement. « D'autres établissements seront probablement aussi en grève, ainsi que des agents territoriaux », a déclaré Fabrice Lérestif, secrétaire général du syndicat FO, au journal Le Figaro. « Nous avons d'autres signaux du même ordre, dans d'autres cadres. Tout cela ne doit pas être banalisé », a-t-il souligné.